ça roule à YUTZ: avril 2008

" Madame , c'est avec la plus grande reconnaissance que je prends la liberté de vous demander la permission , que vous voudrez bien m'accorder , de vous écrire . Très humblement , je vous prie devant cette audace de ne pas juger les imperfections qui ne manqueront pas d'apparaître en m'adressant à vous Madame la ville de Yutz , quand je noterai au fil du temps et du vent ci et là quelques observations de ce que voudra ma plume blogueuse . Je sollicite vos bonnes grâces envers moi , pour m'inspirer votre bon goût et le profond respect que je tâcherai de lui témoigner . Sa très sérénissime , Madame la ville de Yutz , soyez persuadée que je n'ai rien tant à coeur que d'être l'employé digne de son service , avec le zèle de votre très humble et très DESOBEISSANT serviteur " . C'est ainsi que j'avais débuté cette chronique où j'ai tenté d'illustrer la vie yussoise d'une façon autre que celle lissée dans le sens du poil par le "Trait d'oignons" et le sempiternel sirop du R L . Le maire m'a prêté dans cette galère verbale son dos écritoire , large et magnanime . Lecteurs et commentateurs , vous avez à votre guise profité de cette petite tribune pour ouvrir un vasistas et laisser entrer un filet d'air . Cette petite respiration donnait des couleurs et une vivacité que les tenants de l'autorité et du bon droit ont jugé mal venue , en oubliant bien sûr de rappeler que la démocratie a d'autres facettes que celle unique du pesant pouvoir en place à Yutz . Cette facette écrite a dévié la lumière du bal costumé de la politique et quand on écrit , les mots se précipitent sous vos doigts ; ils créent une sorte de foumillement qui déborde du cadre de la feuille ou de l'écran . On est vite débordé par sa propre écriture . Elle enfreint les règles , la loi , sa propre loi . Ecrire c'est innocemment dangereux . Ce blog a fait tomber non pas des icebergs ! tout au plus quelques glaçons vite fondus dans le pastis du temps . Depuis quelque temps je ne suis plus yussois et le regard que je puis porter au travers d'une petite lorgnette n'est pas la respiration des odeurs du terroir avec ses usoirs , ses trois fleurs et le dernier espace de liberté du terrain d'aviation bientôt confiné dans le célèbre béton weiténien . Dans le ciel encore libre des blogs , "Yutz Utile" , "Thionville -verité" et d'autres à venir , sauront tirer leur fil d'écriture . Tout autant que vous je prendrais plaisir à glisser mon grain de sel chez ces nouveaux chroniqueurs . Cependant , je laisse le blog ouvert pour les quelques "ouf" et autres rosseries de la pensée unique qui ne manqueront pas de s'exprimer .IL restera anonyme mais filtré . Madame Yutz ,je vous embrasse affectueusement . Votre AJ